Parler vrai, dire ce que l’on ressent est le socle d’un discours réussi.

Le 19 mars, célébration de la fin de la guerre d’Algérie

Dans la cave de l’hôtel Ribière à Auxerre, Jean Pierre Soisson évoque ses souvenirs de la guerre d’Algérie.
Pendants deux ans, il a dirigé une compagnie de harkis, une harka.
Il parle de son ami qui était avec lui et qui a trouvé la mort en combattant.
Autour de lui, une centaine d’adhérents de la FNCA sont présents ce 19 mars.
Ils l’écoutent attentivement.

Peu à peu, au rythme des mots prononcés, l’émotion envahie la salle. La voix de l’orateur submerge l’auditoire qui revit les scènes décrites, les lieux de combats, le courage des hommes. Des larmes coulent sur les visages.
Des souvenirs reviennent. Jean Pierre Soisson, tremolos dans la voix est ailleurs, en Algérie, près d’Oran. Il est là-bas avec son ami.

A la fin de son intervention, un grand silence traverse l’assistance. La séance est forte et conduit au recueillement avant une explosion d’applaudissements.
Un discours sans texte écrit, vécu au plus profond de l’orateur, s’est transmis à une assistance emportée par l’émotion.