Hommage à un maire décédé
En qualité de conseiller général et de maire, j’ai souvent l’occasion de rendre hommage à des élus disparus. C’est mon devoir de rappeler les actions municipales conduites par le défunt. J’honore sa mémoire et présente mes condoléances à sa famille.
A l’église, devant l’autel ou à la maison funéraire, je prends la parole pour lire le texte que j’ai écris afin de bien peser les mots qui résonnent dans la tête de ses proches.
Si mes liens sont étroits avec le défunt, je m’adresse directement à lui. Je lui parle avec mon cœur. Je lui exprime mes sentiments avec émotion et une profonde sincérité. Je sais que ce sont des instants de grande souffrance morale. A la fin de mes propos, j’adresse toujours un message de sympathie à la famille.
J’ai le souvenir de deux hommages rendus à deux maires de mon canton qui sont morts près de moi, l’un dans un accident de voiture, l’autre en tombant dans un escalier de la Maison de retraite alors que j’étais à ses côtés. Deux maires amis, qui m’ont accompagné au début de mon chemin politique.
En me rendant à la tribune près de l’autel, je pense à eux. Mon émotion est forte. Devant le micro, je prends une grande inspiration pour être en capacité de parler sans m’interrompre à la fin de la première ligne. L’émotion devient plus forte encore. Je la transmets à la famille et aux amis présents.
Mon intervention achevée, je me dirige vers le cercueil où je dépose l’écharpe tricolore du défunt. Moments intenses qui me restent gravés dans ma mémoire.