Une campagne législative
Une campagne législative se caractérise par des réunions quotidiennes dans de nombreux villages. Des petites ou grandes salles, accueillent un public acquis aux orateurs dont une bonne part constituée de militants.
Le discours des candidats se doit être de qualité pour maintenir l’intérêt tout au long de la campagne.
En 2007, Jean-Pierre Soisson et moi, en qualité de suppléant faisons campagne ensemble. Il intervient en premier puis me passe la parole. Chacun s’exprime durant une vingtaine de minutes. Si la première soirée fut une séance de rodage, très vite le style fut obtenu, chacun intervenant dans son couloir de compétence.
Jean-Pierre Soisson avait choisi d’évoquer Paul Bert, scientifique et homme politique sous la troisième République, qui œuvra pour une école gratuite, laïque et obligatoire. Il venait d’écrire un ouvrage sur son action. Chaque soir, un thème différent était abordé, thème qui trouvait sa place dans la politique nationale.
Pour ma part, j’évoquais la situation économique de la Puisaye, l’emploi et le logement social, canton par canton, commune par commune. Je présidais alors un Office d’HLM. Chaque soir mon intervention était, elle aussi, différente.
Le rythme était donné, les discours bien rodés. Les militants, très intéressés par ce duo complémentaire et efficace, parlant sans note, étaient de plus en plus nombreux.
C’était fort plaisant car la campagne se déclinait dans les derniers jours sur des comparaisons entre les deux orateurs, émises par un public attentif.
C’est dire qu’une réunion électorale peut-être appréciée si le ton donné aux discours, est juste et rythmé et si le contenu, d’une durée maîtrisée, trouve son écho auprès de l’assistance.